L’Interview IMPACT de Bianca le Thanh et Hervé Guyon, secrétaires généraux du Groupe Baobab

L’Interview IMPACT de Bianca le Thanh et Hervé Guyon, secrétaires généraux du Groupe Baobab

En amont du sommet de l’engagement sociétal des entreprises, Africa Mutandi réalise une série d’entretiens autour de l’objectif d’impact des différents acteurs. 

Aujourd’hui nous recevons Hervé Guyon, Secrétaire Général Baobab Group et Bianca le Thanh , Secrétaire Générale Microcred China, filiale chinoise du Groupe Baobab. Découvrez leurs stratégies d’impacts !!!

1/ Quels sont pour vous la définition de l’impact et les axes principaux de votre stratégie d’impact ? 

Chez Baobab, notre mission est de fournir des services financiers à des micro-entrepreneurs et de petites entreprises dans 7 pays d’Afrique et en Chine, permettant ainsi l’accès au financement à des personnes qui ne sont aujourd’hui peu ou pas du tout accompagnées par les banques traditionnelles. Cet accès au financement, nous le faisons principalement via des micro-prêts, qui sont le cœur de notre offre, mais aussi des solutions d’épargne, des services de transaction et de banque au quotidien ainsi que des produits bancaires innovants comme par exemple, les paiements mobiles. L’impact est donc structurellement au cœur de notre mission, et nous appliquons le principe de l’innocuité (Do not harm principle)

De plus, notre stratégie d’impact est fondée sur deux axes complémentaires à cette mission.

Tout d’abord, l’évaluation de notre impact qui va se faire via deux approches distinctes mais complémentaires :

1) Pour évaluer au mieux l’impact de notre mission, nous avons choisi de construire notre monitoring sur la base des SDG de l’ONU : notre contribution est directe pour 4 SDG (SDG1 – No poverty, SDG5 – gender equality, SDG7 – Affordable & clean energy, SDG8 – Decent Work & Economic Growth) , et elle est plus indirecte pour 3 autres (SDG3 – Good Health & Well being, SDG4 – Quality education, SDG13 – Climate action)

Pour construire notre monitoring, nous avons dû au préalable faire un travail sur la qualité de nos données : ce travail est primordial et a été lancé en 2020, afin de lancer ensuite une définition précise des indicateurs retenus.

2) En parallèle de ce travail, nous avons lancé en 2022 un programme qui s’étalera sur 3 ans : ce programme comporte des études d’impact détaillées et des audits sociaux par pays : celles-ci nous permettent, via le travail de tiers parties tel que Microfinanza par exemple, d’aller plus loin dans l’analyse des données, entre autres sur l’impact social et environnemental de chacune de nos entités. Cela permet également de préparer des plans d’actions ciblés par entité. Nous l’avons fait sur l’année 2021, entre autres sur la Chine (Nanchong), le Sénégal, et le Nigéria avec le soutien de nos actionnaires.

Le deuxième axe de notre stratégie est la formation de nos collaborateurs et l’amélioration continue des pratiques en Gestion Performance Social (GPS) via l’écoute du marché et la veille : nous avons formé tous nos coordinateurs GPS sur l’outil SPI4 et nous écoutons également beaucoup ce qui se fait, notamment via la participation à des tables rondes, et nous faisons beaucoup de veille sur les bonnes pratiques de notre secteur d’activité, la microfinance.

2/ Quelles articulations partenariales privilégiez-vous dans le cadre de cette approche ? 

Nos partenariats sur l’impact sont construits sur 3 piliers :

→ Les partenariats externes pour les actions via des projets : ces partenariats se font avec des partenaires financiers et / ou techniques, internationaux et / ou locaux: par exemple en Côte d’Ivoire, nous avons lancé un partenariat de formation avec IdH, et le conseil du Café Cacao, afin d’assister les producteurs, 96 coopératives ont été financées, et près de 3,5 Millions de FCFA ont été investis.

→ Nous nouons des relations avec des partenaires spécialisés pour la mesure d’impact comme Microfinanza pour nos institutions de microfinance et 60 Décibels pour notre filiale de kits solaires Baobab + Ces partenaires interviennent spécifiquement sur les études d’impact ciblées par exemple dans chacune de nos filiales.

→ Enfin, nous mettons en place des partenariats avec des parties prenantes du secteur de la microfinance (régulateurs, investisseurs, SPTF, Cerise, etc.) afin de se former avec leurs outils de monitoring et leurs méthodes d’évaluation pour être plus efficaces dans le monitoring de notre impact.

3/ Quels sont les principaux indicateurs que vous trouvez utiles et pertinents dans la mise en œuvre ?

Les principaux indicateurs préconisés par le secteur de la microfinance pour la mesure de l’impact sont les indicateurs liés aux SDGs. Ces indicateurs sont ceux pris en compte dans notre rapport d’impact.

A titre d’exemple, pour le SDG 8 – Decent Work & Economic Growth, un indicateur capital pour la microfinance, nous avons pris en compte les indicateurs ci-après (emprunteurs actifs, % de prêts aux PME, nombre de SME en portefeuille, % d’épargnants actifs, ) en lien avec l’approche de Cerise, une référence sur la mesure d’indicateurs d’impact dans la microfinance.

Découvrez le rapport d’impact du groupe Baobab

 

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