Orpia Innovation, l’entreprise qui veut responsabiliser le traitement des coproduits de la noix de cajou en Afrique

Le marché de la noix de cajou (aussi dit anacarde) connaît un essor significatif en Afrique de l’Ouest où se situe désormais le plus grand producteur et exportateur mondial, la Côte d’Ivoire ¹. Très prisé pour ses atouts gastronomiques et cosmétiques, l’anacarde est en passe de devenir l’une des principales cultures de rente de nombreux pays de la région. Néanmoins, la question du traitement des coproduits de ce dernier n’est que peu évoquée. Filière pourtant prometteuse, sa sous exploitation n’est pas sans conséquence sur l’environnement tant elle favorise l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans un continent déjà en prise avec les effets du réchauffement climatique.

Orpia Innovation, jeune entreprise française porteuse d’une nouvelle technologie permettant le recyclage et la valorisation des coproduits de la noix de cajou en molécules d’intérêts à fortes valeurs ajoutées pour différents secteurs tels que le bâtiment, les produits cosmétiques, détergents, des composites, de la peinture et des revêtements, y apporte une solution. 

Une révolution technologique au coeur d’Orpia Innovation

Orpia propose en effet une technologie innovante au service d’un modèle d’économie circulaire résiliente. Innovation d’abord, avec un procédé d’extraction en continue, breveté, qui permet d’extraire des coques de noix de cajou une huile originale et prometteuse aux caractéristiques structurelles uniques, le Cashew Nut Shell Liquid (CNSL). Inspirée par la chimie verte, cette solution d’éco-extraction, en plus de fournir une alternative naturelle à la pétrochimie, permet d’augmenter le rendement (+50 %) par rapport aux solutions d’extractions actuelles, de traiter des volumes plus importants (+35 000 tonnes annuelle par unité), d’obtenir un CNSL de meilleure qualité, une empreinte carbone réduite (consommation énergétique faible) et avec un coût de production plus compétitif. Circularité ensuite, car en évitant la destruction et/ou l’abandon des coques, Orpia promeut un modèle centré autour d’une utilisation plus efficace des ressources naturelles, assurant ainsi un cycle vertueux où les déchets d’aujourd’hui deviennent les matériaux de demain. La solution Orpia apporte une valeur ajoutée non négligeable dans un continent qui produit près de 174 millions de tonnes de déchets ménagers chaque année ².

La rencontre du MadeInFrance avec MadeInAfrica

D’un point de vue socio-économique, Orpia innovation est en droite ligne avec l’idée sans cesse réitérée d’une transformation locale des produits locaux, notamment ceux issus du secteur agricole, condition sine qua none de l’essor de l’Afrique. Implantée en Afrique de l’Ouest, Orpia ambitionne de contribuer à la viabilité économique de la filière de l’anacarde grâce à l’apport de revenus complémentaires générés par le traitement de ses coproduits. De nombreuses opportunités s’offrent ainsi aux pays porteurs de ce secteur en pleine expansion parmi lesquelles la création d’emplois verts et décents au cœur d’un secteur traditionnel qui contribueront à la préservation et la restauration de l’environnement et amélioration de la performance du secteur agricole, fer de lance de l’économie locale pour une croissance durable en Afrique. À l’aune du renforcement des mesures visant à engager les partenaires de l’UE sur la voie de la transition écologique, la solution Orpia participe au verdissement d’une filière socialement structurante et inaugure sans doute l’établissement à long terme d’une chaîne d’approvisionnement durable pour une coopération commerciale renouvelée entre l’Afrique et l’Europe. 

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¹ Chiffres de la Banque Mondiale, illustrés ici : Lire

² Chiffres issus du rapport de 2020 de la Banque Mondiale intitulé “Déchets : quel gâchis 2.0”, consultable ici :   Lire