L’employabilité des jeunes Africains : une affaire d’Etats ? « Mon Heure d’Afrique » avec Didier Acouetey d’AfricaSearch
Le président fondateur d’AfricSearch, premier cabinet de chasse créé en 1996 pour ramener les talents africains sur le continent, Didier Acouetey, s’est réjoui que les Etats africains aient pris la pleine mesure de la bombe à retardement que représente le chômage massif des jeunes. Dans l’émission « Mon Heure d’Afrique », il aborde les difficultés à trouver un emploi décent en Afrique, surtout pour les jeunes diplômés, et comment les Etats et le secteur privé devraient mieux encadrer ce marché en améliorant l’employabilité de leurs jeunes.
Pour cette nouvelle édition de Mon Heure d’Afrique (MHA), le choix des reportages s’est porté sur trois pays. En République Démocratique du Congo (RDC), où le chômage des jeunes est parmi les plus élevés en Afrique, le Président Felix Tshisekedi a convoqué, -pour la deuxième année consécutive-, des Etats généraux de l’entreprenariat des jeunes.
Au Tchad, 42,3 % de la population vit en dessous du seuil national de pauvreté. Les jeunes diplômés en sont les premières victimes du fait de la mobilisation des ressources de l’Etat dans la défense du territoire et d’un secteur privé encore très informel.
En Côte d’Ivoire, où il existe de nombreux programmes en faveur de l’emploi des jeunes, beaucoup d’entre eux continuent de se sentir délaissés et préfèrent émigrer.
Didier Acouetey s’est réjoui que les Etats africains aient pris la pleine mesure de la bombe à retardement que représente le chômage massif des jeunes. Si leur rôle, plus que jamais, est de « réguler, encadrer et stimuler » le marché du travail, ils ne doivent pas se substituer au secteur privé. Il s’agit de parvenir à créer des « champions nationaux » en Afrique, seuls susceptibles d’absorber la masse de jeunes diplômés qui arrive, chaque année, sur le marché. A condition que les filières professionnelles soient réorganisées, les écoles règlementées et les compétences professionnelles de ces jeunes revalorisées. Une urgence d’autant plus d’actualité que ceux qui ont accepté de revenir travailler en Afrique ne peuvent que s’en féliciter.
Dans le rôle des experts figurent Igor Rochette, Directeur de Michael Page Afrique, Jean Marc Gravellini, ancien de l’AFD, aujourd’hui consultant senior à la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement international (FERDI),et Denis Deschamps, en sa qualité de délégué général de la Conférence permanente des chambres consulaires et organisations intermédiaires africaines et francophones (CPC CAF).
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