Les coproduits de la noix de cajou, un marché à impact à explorer en Afrique de l’Ouest

Les coproduits de la noix de cajou, un marché à impact à explorer en Afrique de l’Ouest

Le marché de la noix de cajou est en plein développement en Afrique de l’Ouest et notamment au Bénin, au Togo, au Ghana ou encore en Côte d’Ivoire. 

 

En Côte d’Ivoire, ce ne sont pas moins de 900 000 tonnes d’anacarde récoltées chaque année, avec une très faible part de transformation locale, de l’ordre de 10%. Une part importante partant à l’export pour être transformée notamment en Asie, pour revenir ensuite en Europe où sont les marchés les plus gourmands de ce fruit ! 

L’anacarde fait vivre près de 400 000 agriculteurs et leurs familles en Côte d’Ivoire avec des zones de production principalement situées dans les régions de la Vallée du Bandama et du Worodougou.

On compte par ailleurs plusieurs acteurs de la transformation, et notamment Novarea, Côte d’Ivoire Cajou (CI-Cajou) et Ivory Cashew Nuts (ICN)

Cependant, les sous-produits de cette transformation sont majoritairement abandonnés ou détruits sur place, généralement brûlés, ce qui impacte l’environnement et contribue à l’émission de gaz à effet de serre.

Il existe, pourtant, des axes de valorisation de ces produits. La coque des noix est, par exemple, particulièrement riche en molécules phénoliques d’intérêt à haute valeur ajoutée. L’huile que l’on peut en extraire, appelée Cashew NutShell Liquid (CNSL), est une ressource entrant dans de nombreux produits cosmétiques, de peintures ou de matériaux, permettant ainsi la substitution de produits d’origine pétrolière utilisés dans ces filières industrielles par une ressource locale et biosourcée, autrefois gâchée.

Orpia Innovation, opérateur français innovant a développé un process d’extraction de ce fameux ingrédient particulièrement performant au regard des méthodes traditionnelles réduisant considérablement l’impact environnemental de la gestion des coproduits de la filière. 

Sa valorisation au niveau local est par ailleurs une source de revenus complémentaires par l’achat de ces déchets auprès des structures agricoles et transformatrices de l’anacarde, l’opportunité d’un complément de revenus !!!

Enfin, dans une dynamique de sourcing local et d’intégration des chaînes de valeurs, c’est probablement une piste intéressante de développement pour les acteurs ivoiriens, notamment des cosmétiques et de la peinture, utilisant ces ingrédients.

Plusieurs pays africains seraient déjà intéressés par l’implantation de cette technologie sur leur territoire, aux bénéfices de leurs filières. Un développement à suivre sans aucun doute.

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