
PIDA Quality Label vs Blue Dot Network : deux approches, deux philosophies, une ambition commune – une contribution d’Amine Idriss Karama suite au forum de l’OCDE & de l’Union Africaine
PIDA Quality Label vs Blue Dot Network : deux approches, deux philosophies, une ambition commune – une contribution d’Amine Idriss Karama suite au forum de l’OCDE & de l’Union Africaine.
L’Afrique ne fait plus que suivre des normes internationales ; elle commence à en produire. Le PQL incarne cette trajectoire.
Extrait :
« Lors du 24ᵉ Forum économique sur l’Afrique organisé par l’OCDE et la Commission de l’Union africaine, j’ai présenté dans l’un des ateliers de discussions notre méthode de certification des projets d’infrastructures : le PIDA Quality Label (PQL). Cette intervention a permis de clarifier un point essentiel : le PQL n’est pas une simple adaptation africaine d’un standard global. C’est une méthode conçue pour nos réalités institutionnelles, nos contraintes opérationnelles et nos ambitions de développement.
Le Blue Dot Network (BDN) est un mécanisme global reconnu, qui rassure les investisseurs en évaluant les projets à partir de plus de 80 normes internationales. Il est conçu pour certifier des projets déjà à maturité avancée et répondre aux exigences ESG, de transparence et de soutenabilité. Un outil indispensable, mais qui s’inscrit essentiellement dans une logique de conformité globale.
Le PIDA Quality Label, au contraire, intervient là où tout se joue pour l’Afrique : dans les stades précoces du développement des projets, là où naissent les risques, les défaillances, et parfois les échecs. Le PQL :
– dé-risque les projets étape par étape ;
– renforce les capacités techniques et institutionnelles ;
– améliore la qualité des études et la structuration financière ;
– sécurise la transparence, la viabilité et l’alignement stratégique ;
– prépare les projets à la clôture financière et, surtout, à leur mise en œuvre.
En Afrique, notre véritable défi n’est pas d’obtenir des financements. Le véritable défi est de construire des systèmes capables de les absorber et de les investir correctement. C’est précisément ce que permet le PQL : transformer des projets prometteurs en projets exécutables, fiables et prêts à produire un impact concret.
C’est aussi pour cette raison que nous avons décidé d’engager une collaboration structurée entre le PQL et le BDN : partager nos expertises, soumettre des projets pilotes au processus de certification BDN, former nos équipes, et contribuer à des standards mondiaux qui intègrent enfin des approches réellement contextualisées.
L’Afrique ne fait plus que suivre des normes internationales ; elle commence à en produire. Le PQL incarne cette trajectoire : une certification pensée pour nos États, nos institutions, nos corridors, nos priorités, et désormais reconnue comme une contribution déterminante à la qualité des infrastructures au niveau global. Pour une seule exigence : que chaque dollar investi en Afrique soit utilisé au juste prix, avec rigueur, transparence et impact.



