
Israël et l’Afrique de l’Ouest renforcent un partenariat académique fondé sur l’innovation, le savoir et le respect mutuel
Israël et l’Afrique de l’Ouest renforcent un partenariat académique fondé sur l’innovation, le savoir et le respect mutuel
Une délégation de responsables universitaires et académiques de Côte d’Ivoire et du Togo a effectué la semaine dernière une mission officielle en Israël, dans le cadre d’un programme de coopération académique et scientifique à l’initiative du ministère des Affaires étrangères israélien, en partenariat avec DiploAct France. Cette délégation vise à renforcer les échanges de savoir, la formation et l’innovation entre Israël et l’Afrique de l’Ouest.
La délégation réunissait des responsables académiques issus d’institutions majeures de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire et au Togo, reflétant la diversité et le dynamisme du paysage universitaire ouest-africain. Parmi les établissements représentés figuraient l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), l’École nationale de statistique et d’économie appliquée (ENSEA), l’International University of Grand-Bassam (IUGB), l’Université Polytechnique de San Pedro, l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INPHB), la Chaare Tsedek Central University et l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, ainsi que l’Université de Lomé et l’Unité togolaise de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest.
Au cours de cette mission, les membres de la délégation ont rencontré leurs homologues israéliens, notamment des présidents d’université, des responsables académiques et des chercheurs issus de certaines des institutions d’enseignement supérieur et de recherche les plus reconnues d’Israël. Des échanges approfondis ont eu lieu avec des représentants de l’Université hébraïque de Jérusalem, sur ses campus de Jérusalem et de Rehovot, de l’Université de Tel-Aviv et de l’Université Bar-Ilan, ainsi qu’avec des chercheurs de l’Institut Weizmann des Sciences, internationalement reconnu pour l’excellence de ses laboratoires de recherche fondamentale et appliquée. La délégation a également été reçue au Centre Pères pour la paix et l’innovation. Ces rencontres ont permis d’identifier des domaines d’intérêt commun et d’explorer des pistes concrètes de partenariats durables, fondés sur la coopération académique, la recherche conjointe, l’innovation et le transfert de compétences.
Israël, un partenaire reconnu dans l’innovation agricole et la recherche appliquée
En complément des échanges institutionnels, la délégation s’est concentrée sur des applications concrètes de la recherche et de l’innovation israéliennes dans les domaines de l’agriculture, de la gestion de l’eau et de la sécurité alimentaire. Les participants se sont notamment rendus sur le site de Netafim, pionnier mondial de l’irrigation goutte-à-goutte, où des échanges ont porté sur les innovations développées pour optimiser l’usage de l’eau dans des environnements contraints.
La délégation a également rencontré les équipes du groupe Baran, qui ont présenté le programme « Eau pour Tous », actuellement déployé dans l’ensemble des régions de Côte d’Ivoire, illustrant des coopérations déjà opérationnelles entre Israël et l’Afrique de l’Ouest.
Enfin, des discussions approfondies ont eu lieu avec le doyen de la Robert H. Smith Faculty of Agriculture, Food and Environment, autour des liens entre recherche académique, innovation et formation, ainsi que des perspectives de coopération universitaire adaptées aux réalités locales. Ces échanges ont mis en avant une approche fondée sur la co-construction de solutions, le partage d’expertise et l’adaptation aux contextes africains, dans un esprit de partenariat durable et respectueux.
« Cette délégation poursuit un double objectif : offrir à ceux qui forment la prochaine génération de leaders une compréhension directe de la réalité d’Israël et de la région, et poser les jalons de partenariats universitaires durables entre Israël et l’Afrique francophone, dont le rôle géopolitique ne cesse de s’affirmer. » – S.E.M Simon Seroussi
Une coopération ancrée dans une histoire diplomatique ancienne
Cette initiative s’inscrit dans une relation ancienne entre Israël et la Côte d’Ivoire, marquée dès les premières années de l’indépendance africaine par une vision commune du développement. Le président Félix Houphouët-Boigny et la Première ministre israélienne Golda Meir avaient posé les bases d’une coopération fondée sur l’agriculture, l’éducation et la formation des élites, convaincus que le savoir et l’innovation sont les piliers de la souveraineté.
Aujourd’hui encore, cette vision trouve une résonance particulière face aux défis communs auxquels sont confrontés Israël et les pays d’Afrique de l’Ouest : sécurité alimentaire, gestion de l’eau, croissance démographique, adaptation au changement climatique et formation de la jeunesse.
Des projets concrets déjà en discussion
À l’issue de la mission, plusieurs projets sont en cours de structuration entre universités israéliennes, ivoiriennes et togolaises : programmes de recherche conjoints, échanges d’étudiants et de professeurs, formations spécialisées et collaborations autour de l’innovation agricole et éducative
Ces initiatives visent à former une nouvelle génération de décideurs, de chercheurs et d’ingénieurs capables de répondre aux défis de leurs pays avec des outils concrets et adaptés.
Un partenariat fondé sur l’amitié et le respect
Au-delà des accords et des projets, cette délégation a été marquée par la qualité des échanges humains. Les discussions ont mis en lumière des trajectoires communes : la volonté de transformer des contraintes historiques et géographiques en opportunités, et de bâtir un avenir fondé sur la résilience, la coopération et l’innovation.
Cette mission illustre une conviction partagée : le développement durable passe par des partenariats sincères, équilibrés et respectueux, dans lesquels chaque partie apprend de l’autre.
« En réunissant des universitaires d’Afrique de l’Ouest et d’Israël, nous avons voulu créer un espace de dialogue direct, loin des idées préconçues, centré sur le partage de compétences et la formation des générations futures. C’est dans ces échanges humains que naissent les coopérations les plus solides. » – Laura Benhammou, Directrice de DiploAct France.



