Gérer les enjeux ESG et de RSE dans la chaîne de valeur de l’hydrogène, notamment en Afrique.
L’Afrique possède un énorme potentiel pour devenir un acteur clé du marché mondial de l’hydrogène, notamment pour l’hydrogène vert grâce à ses ressources naturelles et son positionnement stratégique. Mais tout cela doit s’inscrire dans les principes de durabilité et de responsabilité sociétale. Dès lors, comment gérer les enjeux ESG et de RSE dans la chaîne de valeur de l’hydrogène ?
Gérer les enjeux ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) dans la chaîne de valeur de l’hydrogène implique une approche globale, intégrant des pratiques durables à chaque étape.
1. Réduction de l’empreinte environnementale (E)
• Favoriser l’hydrogène bas carbone : Prioriser l’hydrogène vert (électrolyse à partir d’énergies renouvelables) et améliorer le captage du CO₂ pour l’hydrogène bleu.
• Optimiser la consommation de ressources : développer des technologies d’électrolyse à haute efficacité énergétique, minimiser l’utilisation d’eau (recyclage, électrolyseurs moins gourmands).
• Réduire l’impact du transport et du stockage : utiliser des infrastructures existantes (ex. adapter les pipelines de gaz), développer des solutions de stockage moins énergivores (hydrures, ammoniac).
• Éco-conception des équipements : recycler les matériaux critiques (platine des piles à combustible, membranes des électrolyseurs).
2. Assurer des conditions sociales responsables (S)
• Sécurité des travailleurs et des infrastructures : Renforcer les protocoles de gestion des risques liés à l’hydrogène (stockage sous haute pression, inflammabilité), former les employés aux nouvelles normes de sécurité.
• Développement des compétences et emploi local : investir dans la formation des ingénieurs et techniciens pour accompagner la transition, encourager les filières locales pour réduire la dépendance aux importations.
• Dialogue avec les parties prenantes : Associer les collectivités et citoyens aux décisions d’implantation (ex. consultation publique pour de nouveaux projets).
3. Mettre en place une gouvernance transparente et éthique (G)
• Traçabilité et certification de l’hydrogène : Développer des garanties d’origine pour assurer la transparence sur le mode de production (ex. label “hydrogène vert”).
• Respect des réglementations et normes internationales : se conformer aux cadres européens (Taxonomie verte, Fit for 55), intégrer les critères ESG dans les décisions d’investissement et de partenariat.
• Financement responsable et reporting ESG : intégrer des critères de finance durable (obligations vertes, fonds d’investissement à impact), publier des rapports sur les impacts ESG des projets hydrogène (empreinte carbone, emplois créés, impact sur les territoires).
En intégrant ces pratiques à chaque étape de la chaîne de valeur, l’industrie de l’hydrogène peut allier croissance économique et transition énergétique durable, notamment sur le continent africain.